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J'ai un mot à vous dire

1 mai 2010

Lettre ouverte

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Pour que tu m'apostrophes

J'ai mis un point d'honneur à te devenir familière

Une virgule de khôl par ci

Un trait de rouge par là

Mais notre histoire en pointillés

M'a laissée si souvent entre parenthèse

Dans ce no man's land de ta marge

Que mes maux en suspension

Se noient dans tes encres abyssales

Moi je voulais juste croquer la ligne

Entre tes plaines et mes déliés

Une biographie sans annotations

Eau forte et sanguine

Un tableau au fusain

De petits bonheurs crayonnés

Alors j'ai pris l'espace

Comme on entre en exégèse

Pour que cet amour barré

Sorte des sens interdits

Mais tu n’offres qu’un point d'interrogation

À mes désirs de traits d'union

Alors de ta page si bien calligraphiée

S'il te reste un peu d'envie d'enluminure

Griffonne-moi un message sans ambages

J'accepterai tes accents graves

Tes ratés et tes ratures

Tes bévues et tes bavures

Pourvu que je soie sur ta tilde latine

Que tes consonnes labiales se déclinent sur mes lèvres

Ou que ma diphtongue vienne mouiller tes voyelles

Et si tu veux de moi pour abécédaire

Prenons le Q comme allégorie de toutes nos figures de style

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22 janvier 2010

La possibilité d'un IL

 

Hippolyte Flandrin

Jeune-homme assis au bord de la mer

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Parfois je rêve de la possibilité d'un IL.

Frégate furtive J'ébranle les flots raisonnables.

Mes voiles éthérées règlent le cap 

Vers ses tendres parois sulfureuses

Qui ouvrent sur une calanque muette

Où je mouille paisiblement pour une éternité.

Parfois je rêve de la possibilité d'un IL

15 novembre 2009

Ysatis

Luis Royo - Tattoos
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j'ai mangé le soleil comme un fruit défendu
Drapée dans un linceul en forme de tutu
J'ai bu ton souffle chaud comme un élixir de vie
Un peu de douceur ne nuit pas à ma nuit
 

15 octobre 2009

Racine

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J’ai dans le sang une lignée rebelle
De femmes magnifiques poussées au grand soleil
Ombres de lumières généreuses et si belles.
Comme elle je me sens femelle avec mon amant
Et parfois si louve auprès de mes enfants.
J’ai appris à me battre toujours dans la douceur
À résister aux lignes droites, à défier mes peurs.
Comme elle j’ai la joie facile, le rire qui dégouline
Les sens qui butinent la soie et les dentelles
Le corps gourmand et libre mais à jamais fidèle

J’ai sur le bout des lèvres le chant languissant
D’aïeules fières et seules, bousculées par les vents
Traversant les frontières, les guerres et les tourments.
Comme elles j’ai la force de vie inscrite au creux des reins.
Je veux croire en l’amour et la force du destin.
J’ai appris la patience, la franchise et la ténacité
Qui sculpte en silence les égéries insensées
Comme elles j’ai en sourdine quelques danses sharqi
Tissant goutte à goutte des philtres raffinés
Qui voilent et dévoilent mes désirs, mes envies

J’ai dans les yeux toutes les foudres du ciel
D’ancêtres cévenoles, orientales et latines
Le goût indomptable des serments  passionnels.
Comme elles je m’enivre d’ambre et d’églantine
De jasmin, de bijoux, de flacons et d’ongans.
J’ai appris à goûter la cardamome, la cannelle et l’origan
Et le seigneur chocolat sur son grand lit de miel.
Comme elles j’ai la nostalgie des lointains gynécées
De leurs bains chuchotés parfumés et secrets
Les cheveux satinés d’argan et de tiaré.

13 octobre 2009

Seule

Fabio Calvetti
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Quand je pense à toi dans ma nuit citadine
J’ai un œil en automne et œil au printemps
Des larmes de feuilles, des larmes de vent
Et ce néant narquois qui m’engouffre poliment

Quand je rêve de toi dans ma nuit cristalline
J’ai la tête au soleil et le cœur au grand froid
Un souffle de vie, un souffle d’effroi
Et cette solitude qui ne contemple que moi

Quand je parle de toi dans ma nuit orpheline
J’ai un mot de douceur et un mot  de colère
Un cri qui jouit, un cri qui vitupère
Et cette sourde absence qui pas à pas m'éviscère

Je regarde mes mains charbonnées de Khôl
Rivières de limon à cette heure trop fragile
Où le goût du sang me noie au bout du môle
Pendant que tu nages en ces eaux si tranquilles

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11 octobre 2009

Devant derrière...

Texte inspiré par un dessin de Pascal

Atelier modèle vivant

http://p.dufournet.free.fr/blog/

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Plus tu m’apparais habillé
Plus je t’invoque nu.
Ça titille mon ventre là
Ça s’insinue en langueurs
Tout bas et tout en bas
En voluptueuses vibrations
En vagues chaleurs
En bruissements de chair
Volutes humides, râles sourds
Désirs velours
Et obsessions crues.

Tes yeux m’enflamment
Tes doigts me pâment
Et ta hampe rutilante
Ebauche des débauches inopinées
Des chavirements d’âme
Des fièvres fleurés, des fragrances échevelées.

Mais ce qui m’affole sans ambiguïté
Je dois bien te l’avouer
Ce sont tes fesses courbes et satinées
Ces lobes fermes et leur délicieux duvet
Ces buttes effrontées.

Car ces deux bombes sucrées
Appellent mes mains, mes seins
Et puis ma langue délurée
Car ces monts des merveilles
Déclanchent comptant
Des bruines qui gouttent
A mes lèvres assoiffées
Mon inflexible amant.

Alors
Je te soupire, je te respire, je te harponne et je t’infiltre
Je te caresse, je te lèche, je te ravage et je t’aspire.

Ainsi soit-il  mon divin apostat
Au nom d’Apollon, d’Eros et de Kâma
Sous la cambrure rebondie de mon corsage
Rien ne m’excitera davantage
Que ta mâle  nudité
Encore toute habillée

4 octobre 2009

Fabio Calvetti, le peintre qui a chaviré mon âme....

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Hier j'ai vu des toiles de Fabio Calvetti et je suis devenue ivre d'émotion. Des toiles d'une simplicité transcendante où le rouge sublime le noir, à moins que ce ne soit l'inverse. Là une femme, et puis une autre, et encore une autre toutes baignées d'une sensualité élégante, enrubannée d'un souffle de saudade : des yeux sombres noyés dans le coeur suspendu de l'attente, des poses alanguies, des cheveux qui embaument le vent.
Hier j'ai vu des toiles de Fabio Calvetti et je me suis laissée emporter par la folie du plaisir au point d'aller déposer une gommette rouge près du n° 5, un petit coquelicot de papier qui dit : "cette toile est à Cathie"... un pur acte d'Amour.

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Toile faisant partie d'une autre expo-Donne- femmes en italien

 

2 octobre 2009

Naufrage

 

Echouée d'un marivaudage

Je souque hardiment

Cheveux dans le visage

Coeur en sang

 

15 septembre 2009

Fragments

Ecrit cet été dans mon hamac après qu'il ait failli céder et que je me rende compte combien j'y étais attaché... des mots juste comme ça au gré du vent...

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ELLE : j'ai des cheveux de cuivre, l'œil sombre, la bouche gourmande, le sein généreux et la fesse callipyge...

LUI : Et alors ?

ELLE : Alors rien. Je fais l'inventaire avant que le temps ne flétrisse ce qu'il me reste d'attraits.

LUI : tu est belle et le temps ne fera rien à l'affaire.

ELLE : Tes mots résonnent mais ne me parlent pas.

LUI : Je veux te protéger.

ELLE : Me protéger de quoi ?

LUI : De ton propre regard sur toi

ELLE : Menteur, tu veux te rassurer toi...

LUI : De quoi ?

ELLE : De la vigueur de ta virilité selon l'axiome "tout homme protégeant une femme est un homme fort"

LUI : Pas du tout, mais tu sembles  avoir tellement peur...

ELLE : je n'ai pas peur, je suis lucide. Si tu oublies que la vie est éphémère, comment veux-tu savourer l'instant ?
Alors, je fais l'inventaire pour jouir encore de ce que j'ai à offrir au soleil et au plaisir des sens.
Puis, quand je serai toute ratatinée, je ne serai pas triste : je me retirerai en douceur au fond de mon crâne avec  mes petites joies intimes et tous mes bouquins, pour contempler l'air du temps jusqu'à la dernière goutte.

LUI : Et moi ?

ELLE : Quoi toi ?

LUI : Qu'est-ce que je deviendrai pour toi ?

ELLE : Ce que tu as toujours été : ma fulgurance, mon plaisir, mon Amour, ma folie, mon choix.

LUI : Alors je  te servirai à quoi ?

ELLE : Mais à rien, mon Amour, à rien ! Tu n'es pas objet ou un ustensile, je n'ai pas besoin de toi, j'ai envie de toi... il te suffit d'être, et mon bonheur se déploie.

LUI : Je ne comprends pas.

ELLE : il n'y a rien comprendre, juste à se frôler la peau tendrement et longtemps. Alors nous deviendrons vieux, très vieux, des vieux facétieux et glorieux de pouvoir encore, à nos âges, monter,  à deux, dans ce  hamac libidineux !

30 juillet 2009

Avant de partir...

Les commentaires seront publiés, s'il y en a :-) à mon retour...



Avant de partir, donc ... et quitter mon blog pour les vacances, je voulais vous laisser une chanson : mais laquelle ?
Alors je me suis promise de ne pas tricher et de noter la première qui me viendrait au réveil, oui c'est ainsi, il me vient toujours un petit air sur les lèvres avant de boire mon café :-)
Voici la cueillette de la nuit :


L'enfer commence avec L

Christophe

Sous les arcades de ses yeux
Il y a eu tant d'amoureux,
Tant de passants provisoires
Et puis soudain,
De mon
cœur à son cœur comme l'écho
D'un amour qui me laisse sans voix
Toujours dans mon ombre
La nuit soupire, me dévisage

Sans rendez-vous,
Là, d'un seul coup,
Elle boit le bleu de mes rêves
J'attends son heure
Quand le soir ouvre le bal,
Je me pique à son étoile
L'enfer commence avec L

Sous les arcades de ses yeux,
J'envisage mes nouveaux cernes
Cocktail de pâleur, bloody mortel
Mon mauvais ange
Se change, pour me plaire,
En belle de nuit
Et son souffle sur mes lèvres
Joue avec le feu
Sans éteindre ma vie
Joue encore...

Sans rendez-vous,
Là, d'un seul coup,
Elle boit le bleu de mes rêves
Puis m'abandonne
Quand le jour ferme le bal
Son éternité me tue
L'enfer commence avec L

Aucun miroir
Ne peut la voir
M'enlacer
Pour mieux me glacer.
Je sens sa fièvre,
Comment garder mon sang-froid ?

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