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J'ai un mot à vous dire
3 octobre 2007

Voisins

porte Je ne sais pas pourquoi depuis 12 ans que j'habite mon appartement, mon pourvoyeur de voisins me livre toujours le même modèle : un joli modèle tout en façade lisse, pétri de conventions et d'ennui, qui se renouvelle tous les 2 ans.
Je ne sais pas pourquoi, tel Sisyphe, me voilà condamnée à rouler ce rocher, à me confronter chaque jour à cette image d'Epinal qui me glace le sang.
Sans doute ai-je commis quelques pêchers, je l'avoue, mais est-ce une raison pour m'affliger une telle peine ?!
Voici donc un petit texte qui épingle ces pauvres couples... ça leur apprendra à me terrifier ;-)



Tu te prosternes sans ciler
Aux pieds des phéromones explicatives
Compulsion à oublier
Que t'es parti à la dérive
Ta cigarette abandonnée
Comme un bâton de dynamite
Au cendrier de tes idées
Qui chassent d'étranges Aphrodite

Alors chaque matin brumeux
Tu te ranges dans l'ascenseur
Avec ta femelle Camaïeu
Qui connaît rien à la douceur
Mais pourvu que tu thésaurises
Pour quand tu seras très vieux
Pour les jours où y'aura la crise
T'as même pas vu qu't'es au milieu

Finalement, finalement,
Tu tiens le fil pour pas penser
Décidément, décidément,
T'as même pas envie d'essayer

Tu me fais peur quand je te croise
Le samedi toi, ton chien et ta poussette
Mais faut voir comment tu me toises
Quand j'ai ma moue de sufragette
Faut dire que la nuit pour la baise
Ça doit pas danser le tango
Tu t'accroches à ton attaché-case
Les soirs où elle te tourne le dos

Faudrait que tu t'exploses les principes
Que tu ouvres grand les fenêtres
Mais tu t'effraies devant sa lippe
Alors tu bouges pas d'un millimètre
Tu vas poncer tout doux ton cercueil
Polir ton bel appartement IKEA
Avant d'avoir bu le soleil
Et la chaleur de quelques bas

Finalement, finalement,
Tu tiens le fil pour pas penser
Décidément, décidément,
T'as même pas envie d'essayer

Il te faudrait un lit défait
Quelques caresses et des velours
Pour ta carcasse trop blindée
Qui rouille tout doucement par manque d'Amour
Un regard qui te sourit et puis qui te déshabille
Des lèvres-fleur, des lèvres-fruit, qui tendrement te titillent
Il te faudrait un peu de gourmandise
Oublie un peu la lettre à Elise
Une bouche coquine, une bouche folie
De la vie quand tu as peur, et quelques rêves pour ton ennui.

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Commentaires
P
Pourquoi pas? Dès que j'ai l'occasion d'atterir quelques part pour un temps assez long, je te concocte ça.<br /> <br /> Je te tiens informée.<br /> <br /> Ciao bye
C
... des notes sur mes mots, ce serait un honneur, acr pour tout te dire je pense la plus part de mes écrits comme des chansons.<br /> D'ailleurs, un de mes grand regret c'est que le texte "tous les hasards du monde" par 3 fois à failli trouver compositeur : en vain. SI ça te dit....<br /> <br /> Cathie
P
Hello Cat'!<br /> <br /> Je suis de retour par ici malgré quelques problèmes d'ordi, et je dois te dire que je trouve ce texte très fin et bien observé, on dirait du Jeanne Cherhal, si tu cherches une mise en musique, je suis là... ciao bye!
M
Salut Cathy<br /> Salut vous tous<br /> Me voilà de retour sur le net et un petit tour par ton site pour voir que tu as toujours la grande forme... des mots !<br /> Moi les voisins c'est plutôt du genre gens de la ferme lever très tôt et coucher très tôt... bref le complet décalage horaire avec moi ;-)<br /> J'espère que tu as trouvé quelque chose comme appart depuis le temps<br /> En tout cas bon courage <br /> bises<br /> Murielle
M
Moi aussi j'ai peur ,cat,tu ne te prend pas pour David Vincent au moins?<br /> enfin regarde toujours leurs mains,on ne sait jamais,si leurs auriculaires te semblent un rien trop rigides, telephone a la police! :-)))<br /> Myr!am
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