La Saint Glinglin
La voix de l'homme est délectable, les voies de l'homme sont impénétrables à nous, pauvres filles, qui cherchons du sens à certaines de leurs réactions.
Prenons, par exemple, la Saint Valentin.
"Oui", vous dirons d'aucun, "il est hors de question qu'on m'impose le moment où je dois t'aimer", tout ça... alors que le même fêtera sa mère sans vergogne, quelques mois plus tard. Serait-ce que le sein nourricier évoquerait davantage, que le sein amant ?
A méditer...
Certes, l'Amour ne se décrète pas, il s'impose à vous comme une évidence dont les calendriers n'ont que faire. N'empêche que les filles sont paradoxales et si elles crânent devant leurs copines qui déclinent avec extase les petites attentions de cette meeeerveilleuse journée, si elles ravalent leur déception dans un sourire jaune, leur coeur ne pleure pas moins le chagrin d'être placées dans la marge.
Alors
Pour celles qui vont rester en apnée toute la journée en voyant défiler les bouquets et autres boîtes de chocolats qu'elles n'auront jamais, les lettres d'Amour qui resteront pour toujours coincées sur les touches des claviers, au coeur des encres multicolores ou au bord de quelques lèvres tristement silencieuses, j'offre ce moment de grâce... ce timbre suave , ces quelques notes de toute douceur et ces mots velours à nos oreilles gourmandes. Que les autres partent en exil baffrer leurs chocolats, qu'elles en soient malades à gémir et qu'elles ne nous reviennent qu'à la Saint Glinglin !