La voix sans Dieu ni maître...

Hier soir mon coeur, 1001 fois faillit se rompre à la petite musique des émotions de la belle, si belle Véronique Sanson.
Bien sûr le corps est fragilisé par les épreuves, la voix a perdu dans les aigus et pourtant, pourtant quel instant sublime de rock et de douceur, de vitalité et de langueur, de joie et de douleur : une palette d'infinies nuances toute en générosité, sans fard, juste le don de soi avec force et pudeur.

De nouvelles mélodies qui accompagnent des textes ciselés et quelques anciennes chansons qui vous agripent l'âme, vous font tanguer la peau et vous embarquent en vibrations juste après la première virgule.
Alors le néant se fait autour de vous : il ne reste que la magie de l'émotion à l'état pure, une sensation paradoxale de torpeur et de vie éclatante.
Véronique Sanson est un être indomptable qui mot à mot vous renvoie le miroir de vos propres joies, vos espoirs insensés et vos ineffables chagrins. Hier soir, Christopher Still, son fils était là, simplement : guitare sublime, piano frisson, voix profonde... un grand moment d'Amour.

Au bout de la route, la chanteuse s’en va côté cour, chavirée, épuisée, puis elle s’arrête et s’en revient devant son piano pour nous offrir sans calcul ce bijou :

http://fr.youtube.com/watch?v=WjHPoLjvPXk

Elle chante des larmes dans la voix, j’écoute des larmes sur les joues… tout est dit.