Possession
Luis Royo-Caresse
AMOUR, AMOR.
Pardon mon amour, mon bel adoré
Je crois qu'hier soir je t'ai tué,
Oh juste un peu, sans le faire exprès,
Pour te garder tout près, tout près.
Au début je voulais simplement te respirer,
M'enivrer à tes parfums d'animal poivré,
Ces effluves doucereux d'ambre musquée
Une odeur à me bercer, bercer.
Mais ma langue incidemment a dérapé,
Insensiblement sur ton cuir salé,
Comme une lame débridée,
Une ferveur cinglée, cinglée.
Quand mes dents se sont-elles fichées
Au cœur de ton cœur givré,
Et ton sang igné a-t-il ruisselé
Sur mes lèvres sacrées, sacrées ?
Impossible de me le rappeler.
Il ne me reste que tes jolis mots, les derniers :
« Belle marquise, que votre bouche est exquise ».
ô mon doux, mon délectable, mon délicieux macchabée.
Mother earth-luis royo